Sandrine, auxiliaire de vie à Meudon

Sandrine, auxiliaire de vie à Meudon Sandrine, auxiliaire de vie à Meudon

guillemet ouvert Dans l’accompagnement à domicile, on peut prendre plus le temps.
guillemet fermé Sandrine
Auxiliaire de vie à Meudon

À 36 ans, Sandrine a plusieurs casquettes : maman de deux enfants, assistante maternelle, aide-soignante, auxiliaire de vie. Si l’aide à domicile est désormais son activité principale, elle raconte l’attention toute particulière qu’elle porte à prendre ses bénéficiaires dans leur globalité et dans le respect de leur intégrité physique et morale.

Dans tous les métiers que vous avez exercés, vous avez toujours été dans le soin et l’accompagnement, c’est inné chez vous ?

« Je pense que pour faire ce genre de métier, soit on l’a en soi, soit on ne l’a pas. Moi j’ai toujours eu à cœur de rester plus longtemps auprès des personnes que j’accompagne, de papoter, d’avoir des petites attentions… je crois que c’est quelque chose qu’on a en soi le contact et le relationnel. Ce n'est pas un métier facile. Ce n’est pas donné à tout le monde.

L’avantage dans l’accompagnement chez Petits-fils, c’est que nous accompagnons toujours les mêmes familles. J’apprécie parce que cela permet d’avoir un bon suivi de la personne et de diminuer le stress en étalant les actes d’accompagnement. Pour le ménage, les sorties, le repassage, les toilettes : planifier et organiser sur plusieurs jours m’enlève du stress et en enlève également à mes bénéficiaires.

J’essaye d’être au plus proche du bénéficiaire tout en mettant quand même des barrières. Le contact est là, le relationnel est là, les petites attentions sont là. J’essaye de ne pas trop m’immiscer dans leur vie privée et je crois que les bénéficiaires apprécient, en tout cas ça se passe très bien. »

Il vous est arrivé plusieurs fois d’accompagner des personnes âgées jusqu’à la fin, comment est-ce que vous gérez cet aspect de votre métier ?

« Je fais ce métier depuis l’âge de 18 ans, c’est sûr qu’au début ce n’était pas facile, mais je trouve que c’est ça l’objectif de notre métier : aller jusqu’au bout de l’accompagnement. Si je peux assister aux cérémonies, j’y assiste. Pour moi, mon métier ne s’arrête pas à dire bonjour, faire la toilette et partir. Ce n’est pas comme à l’hôpital. Dans l’accompagnement à domicile, on peut se permettre de prendre plus le temps, de s’occuper correctement et soigneusement des personnes que l’on suit. Si une personne vient de mourir et qu’il faut lui faire une toilette, je le ferais normalement, tout en la respectant. J’aimerais qu’on fasse la même chose si cela arrive à un de mes proches, quelqu’un de ma famille, ou si ça m’arrive à moi-même. Je peux vous dire que ça fait tout drôle quand on se retrouve hospitalisé et qu’on nous laisse nous débrouiller seul pour notre toilette en laissant la porte de la chambre ouverte. Quand ça m’est arrivé, je ne pouvais même pas me tourner, on venait de m’opérer à la jambe. Après, j’ai perdu mon grand-père qui était dans la maison de retraite dans laquelle je travaillais. Quand on vient à 3h du matin et qu’il n’a toujours pas été lavé et qu’il a de la confiture sur les lunettes… vous pouvez imaginer. Même quand on ne fait que des petits actes pour nos bénéficiaires, il faut les faire correctement et avec le respect de la personne. Ce qui m’importe, c’est de prendre en considération les bénéficiaires dans leur intégralité, dans l’intégralité de leur confort. »

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