Natalie nous partage son intérêt pour la kinésiologie et se confie sur sa plus grande leçon de vie.
Natalie a 53 ans et exerce le métier d’auxiliaire de vie depuis ses 18 ans. Très impliquée dans son travail, elle nous raconte comment elle reste actrice de sa vie professionnelle en suivant une formation de kinésiologie. Elle se confie aussi sur sa plus grande leçon de vie, tirée d’une relation avec l’un de ses bénéficiaires.
La kinésiologie, apaiser par la mémoire du corps
La kinésiologie est une médecine douce basée sur l’étude des mouvements du corps humain. Pour repérer les traumatismes, cette pratique décrypte la mémoire du corps. “Elle peut permettre de soulager des douleurs physiques, d’améliorer le sommeil ou même d’atténuer des phobies” nous explique Natalie. Elle a eu l’occasion d’exercer auprès de personnes âgées pour atténuer des douleurs de dos mais aussi auprès de collègues “qui ont été très surpris des résultats”. Petits-fils l’a accompagné dans sa formation, complémentaire à sa pratique d’auxiliaire de vie, en lui octroyant du temps. Une nouvelle corde à son arc pour accompagner au mieux ses bénéficiaires !
Le chien guide, une aide précieuse au quotidien
Cela fait 15 ans que Natalie accompagne un bénéficiaire qui a subi une opération des yeux, suite à laquelle il n’a jamais retrouvé la vue. Une épreuve qui a totalement bouleversé sa vie. Après avoir refusé catégoriquement la compagnie d’un chien guide d’aveugle, elle le convainc que l’animal pourra l’aider au quotidien et lui apporter un précieux soutien moral. “Sa chienne de 18 mois a été l’amour de sa vie” nous confie-t-elle. “Cela lui a permis de retrouver de l’autonomie, d’aller à la boulangerie, à des concerts de musique classique et même de partir en voyage”. Quand sa chienne est partie à la retraite, il a proposé à Natalie de devenir famille d’accueil, ce qu’elle a accepté avec grand plaisir !
“On ne voit bien qu’avec le cœur”
“La plus grande leçon de vie que j’ai eue a été aussi avec ce monsieur !” nous partage Natalie. Avant de l’accompagner, elle avait entendu qu’il pouvait être désagréable et abrupte. Avec elle, la communication est fluide et sereine. “C’est un amour avec moi” témoigne Natalie. Elle poursuit : “Je suis métisse africaine et ce monsieur, qui ne me voit pas, est très raciste, j’entendais des horreurs, je prenais sur moi et ne disais rien”. Après plusieurs années d’accompagnement, il lui demande si il peut lui toucher le visage pour le percevoir avec ses mains. Ce qu’elle accepte. Il affirme “tu as les cheveux très bouclés” et Natalie répond “oui, je suis métisse africaine”. Après un long silence, le monsieur a présenté “ses plus plates excuses” à Natalie très touchée “de voir qu’on peut changer les gens”. Et elle a pensé immédiatement à la phrase du Petit Prince : “on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux”.