Myriam, auxiliaire de vie à Nantes

Myriam, auxiliaire de vie à Nantes
Il faut que les familles comprennent qu'on est là pour les aider !
double cercle rose

À l’écoute, patiente et investie, Myriam nous partage l’importance d’entretenir un lien privilégié avec les familles. Ensuite, elle se confie sur une relation marquante avec l’un de ses bénéficiaires. En prenant soin des autres, Myriam trouve une vraie source de motivation et d'épanouissement personnel !

La communication avec les familles : une mission essentielle

Pour Myriam cela ne fait aucun doute : familles et auxiliaires de vie doivent œuvrer ensemble dans l’intérêt du bénéficiaire. Selon elle, pour offrir le meilleur soutien possible aux personnes âgées qu’elle accompagne, il est essentiel de construire une relation de confiance avec les familles. “Il faut que les familles comprennent qu'on est vraiment là pour les aider et prendre la relève” explique-t-elle. Même si ce n’est pas toujours facile : “certains parents acceptent, pour d’autres, on sent bien que c’est compliqué, qu’on entre dans la vie de leur parent” se confie-t-elle ensuite. Alors pour que la collaboration se déroule au mieux, elle n’hésite pas à solliciter les proches. Il est essentiel d’écouter leurs attentes et leurs préoccupations : “il faut prendre le temps d’écouter chacun et d’expliquer, en trouvant les bons mots, pourquoi on pense que ça serait mieux comme ça, en leur rappelant que bien-sûr ce sont eux qui ont le dernier mot”. Cela lui permet de comprendre les besoins spécifiques des familles et d’adapter sa prise en charge. Même si “c’est du temps, du temps à passer dans la négociation !” rappelle-t-elle.

Myriam a aussi remarqué que les proches pouvaient se sentir coupables de ne pas être aussi présents qu’ils le souhaiteraient : “il faut savoir dire les choses car les enfants ont un sentiment de culpabilité vis-à-vis de leurs parents qui est super important, ils ont l’impression de les abandonner”. Dans ces cas-là, Myriam leur rappelle avec bienveillance qu’elle “n’est pas là pour prendre leur place mais pour aider leur parent à finir sa vie correctement”. Le rôle de Myriam est de rassurer les familles en leur expliquant qu’elles font de leur mieux en faisant confiance à un auxiliaire de vie pour prendre soin de leur proche âgé. Et quand elle en ressent le besoin, elle sollicite l’agence Petits-fils qui prend le relai pour l’épauler : “c’est un travail d’équipe et ça c’est génial !”.

Construire une relation forte : l’humain avant tout

Au fil des années, Myriam a noué des relations profondes et complices avec certains de ses bénéficiaires. Elle se souvient particulièrement d’un monsieur avec qui elle a partagé une relation spéciale et qui restera gravée dans sa mémoire : “c’est un monsieur qui avait la maladie de Charcot, on m’avait prévenue que c’était un cas compliqué, qu’il était très dur mais j’y suis allée avec l’esprit très ouvert.” Au début, il était assez réticent à recevoir de l’aide mais ils ont petit à petit tissé un lien de confiance : “après c’était un amour avec moi, il m’a même dit qu’il n’avait jamais rencontré une femme comme moi, ça m’avait vraiment valorisée !” se confit-elle. Présente au quotidien pour ce bénéficiaire et sa famille, elle a joué auprès de lui un rôle de soutien essentiel puisqu’elle a été présente jusqu'à la fin : “Un jour il m’a dit : “je m’en vais demain, je vais rejoindre ma femme et je veux que tu sois là jusqu’à la fin””. Myriam a accepté et est restée jusqu’à son dernier souffle. Elle est aujourd’hui encore amie avec son fils. “On leur donne beaucoup mais ils nous donnent beaucoup aussi !” Pour Myriam, c'est cette dimension humaine qui donne tout son sens à son travail !