Retrouvez le témoignage de Marguerite pour affronter le décès d’un particulier employeur.
Avez-vous déjà eu à gérer le décès d'une personne que vous aidiez ?
Oui et il ne faut pas en avoir peur car accompagner quelqu’un en fin de vie fait partie de notre métier.
Notre objectif est de les égayer et de les aider à avoir une fin de vie la plus heureuse possible
Un jour, je suis arrivée chez un de mes particuliers employeurs qui était déjà malade et dont l'état
venait de s’aggraver. La famille a commencé à paniquer. J’ai gardé mon sang froid et j’ai appelé les urgences.
Le monsieur est décédé peu de temps après. La famille était en pleurs et ne savait pas quoi faire, je les ai donc
aidés dans les démarches et je suis restée pour les soutenir jusqu’à l’enterrement.
Quels conseils donneriez-vous pour réussir à surmonter ces situations difficiles ?
On crée des amitiés, on noue des liens et surtout, on imagine toujours que la personne qu’on aide va aller mieux grâce à nos soins. Quand ça se finit, on est tenté de se dire qu’on a mal fait notre travail mais ce n’est en aucun cas de notre faute. Dites-vous que c’était le moment pour cette personne de s’en aller et qu’on ne peut pas changer le cours des choses. Nous savons que nous allons rencontrer des difficultés dans notre métier, le but est de lutter pour que ces difficultés ne nous affaiblissent pas.
Comment gérer au mieux ses émotions dans son travail ?
Il ne faut pas s’investir au-delà du raisonnable. Les liens qu’on tissent restent des attaches qui nous aident à bien faire notre travail. Il faut se préparer également à l’éventualité de la mort et se dire que ça va arriver, surtout dans notre métier. On est tous humains, on va tous partir un jour. N’hésitez pas non plus à demander à vos responsables s’il existe des formations autour de chez vous sur le sujet afin de vous former à l’accompagnement au départ d’un être humain.