Honorine, auxiliaire de vie à Rambouillet

Honorine, auxiliaire de vie à Rambouillet Honorine, auxiliaire de vie à Rambouillet

guillemet ouvert Ce métier a été une vraie révélation pour moi  !
guillemet fermé Honorine
Auxiliaire de vie à Rambouillet

« Avant de travailler chez Petits-fils, j’ai travaillé en tant qu’auxiliaire dans la petite enfance pendant 15 ans. A la fin de cette expérience, j’étais un peu saturée et je me posais des questions sur mon projet professionnel. Un jour, une amie qui travaillait dans une société de service à la personne m’a informée qu’ils cherchaient du personnel. J’ai donc été recrutée en tant qu’aide à domicile. J’ai par la suite passé le diplôme d’aide médico-psychologique que j’ai obtenu.

Quand je me suis retrouvée face à ma première bénéficiaire, ça a été une vraie révélation pour moi ! J’ai compris à ce moment-là que c’était ce que je voulais faire. J’étais face à une dame hémiplégique et, malgré la maladie et sa fragilité, elle me racontait son passé et ses histoires de vie en gardant le sourire. Sa façon d’être, la force qu’elle déployait pour toujours continuer à avancer malgré sa condition physique m’ont fait relativiser. J’apprends beaucoup auprès des personnes âgées.

Au quotidien, j’essaie de leur apporter la meilleure aide possible même si ce n’est pas toujours facile. On a une grande charge mentale, c’est éprouvant. On fait face à des situations de dépendance, de maladie. On joue aussi le rôle d’accompagnant, de psychologue auprès des familles qui ont des craintes, se posent des questions et sont parfois perdues.

Finalement, il y a beaucoup de similitudes avec le secteur de la petite enfance. Il faut une grande capacité d’adaptation et une grande capacité d’écoute pour accompagner les personnes âgées et les enfants au quotidien. Je dis toujours que quand on vieillit, on retombe en enfance. La seule différence c’est au niveau physiologique, les enfants sont encore dans la fleur de l’âge physiquement. Dans les deux cas, il y a une grande responsabilité et une grande charge mentale. Quand les parents nous confient la prunelle de leurs yeux il faut en prendre soin, tout comme les familles nous font confiance en nous confiant leurs parents.

Martin Luther King disait en citant le poète Douglas Mallock : « sois le meilleur que tu sois. Balaye les rues d’une façon tellement parfaite que chaque passant puisse dire : Ici, c’est un grand balayeur qui a travaillé ; il a bien accompli sa tâche ! Si tu ne peux être pin au sommet du coteau, sois broussaille dans la vallée. Mais sois la meilleure petite broussaille. […] Sois buisson si tu ne peux être arbre, si tu ne peux être route, sois sentier. » Ma devise c’est ça, c’est de faire de mon mieux au travail, pour apporter du bonheur à ces personnes que j’accompagne.

Quand je vois les personnes âgées le sourire aux lèvres et la lueur dans les yeux, ma journée est gagnée ! Parfois, j’entends des collègues dire qu’il n’y a pas de reconnaissance dans notre métier. Je ne cherche pas la reconnaissance mais ma propre satisfaction. Et si la personne est heureuse, je me dis que j’ai bien fait mon travail et il n’y a rien de tel, c’est ça la reconnaissance ! »

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