J’ai 29 ans, je suis auxiliaire de vie chez Petits-fils depuis 2 ans et demi et j’y suis très bien. J’arrive à lier ma vie de maman seule et mon travail et c’est quelque chose de très important pour moi. Avant d’arriver chez Petits-fils, j’ai travaillé chez des prestataires et en maison de retraite, et c’est Petits-fils qui m’a réconciliée avec mon métier. C’était la dernière chance que je laissais au travail à domicile, si ça n’avait pas fonctionné, j’aurais arrêté et me serais reconvertie !
J’ai une petite fille de 8 ans et j’ai pu adapter mes heures par rapport à elle. Je fais des journées basiques de 8h30 à 17h sauf pendant les vacances scolaires pendant lesquelles ma fille va chez ma mère. A ce moment-là je suis beaucoup plus disponible : je peux faire des nuits, rallonger mes journées, faire des remplacements, me rendre disponible pour des urgences… on arrive à trouver un terrain d‘entente comme cela avec les responsables Petits-fils. Cette organisation me permet de ne pas courir partout pour ma fille et de ne pas avoir de problème de garde !
Ma fille est très présente dans mon quotidien professionnel : on parle souvent de ce que je fais et ça lui arrive de croiser des personnes dont je m’occupe quand je dois passer chez quelqu’un à cause d’un oubli ou pour rendre une clé par exemple. Ils sont toujours super contents de voir une petite fille ! Souvent elle dit que plus tard elle veut faire comme maman, mais qu’elle ne veut pas « laver les fesses » ! Un jour, lors d’un rendez-vous avec sa psychologue, elle avait dit « moi plus tard je veux faire comme maman, je veux prendre soin des gens. » Ça m’avait beaucoup touchée. Elle sait qu’avec les papis et les mamies il faut être sage parce qu’ils se fatiguent vite, qu’il faut les aider. Elle adore aider.
Au début de ma carrière, un événement m’a beaucoup marquée. Quand j’avais 22 ans, j’ai suivi une dame pour une durée de 3 ans à raison de quatre fois par jour. On a créé des liens extrêmement forts et quand elle est décédée, ça a été très compliqué à gérer pour moi. Après l’avoir suivie pendant trois ans, j’ai changé de région, mais comme elle habitait dans le même coin que ma famille, je lui rendais visite quand j’y allais. Quand elle est décédée c’était vraiment comme si je perdais ma mère ou ma grand-mère, c’était compliqué. Depuis, même si j’ai de très bonnes relations avec tout le monde, que j’estime énormément mes bénéficiaires, j’ai la sensation que je n’aurais plus jamais ce petit truc en plus qui fait qu’une connexion unique et indescriptible se produit. Je me suis créé une carapace de peur de revivre la même chose… sans pour autant que cela m’empêche de faire mon métier à 200 %, bien sûr ! Avec le recul je me dis que ça a peut-être été un mal pour un bien parce que ça m’a permis de me recentrer un petit peu et de m’apprendre à moins prendre les choses à cœur, émotionnellement, si un nouveau drame se passe.