Corinne, auxiliaire de vie à Montpellier

Corinne, auxiliaire de vie à Montpellier
J’ai eu le déclic à 58 ans, il était peut-être temps !
double cercle rose

Après des années passées en EHPAD, Corinne a pris la décision de changer de cap ! L’aide à domicile s’est finalement révélée être une vocation pour elle. Elle nous raconte pourquoi maintenir une distance professionnelle est essentiel et comment elle a réussi à préserver sa santé émotionnelle.

Conserver la “bonne” distance

C’est sûrement l’un des premiers conseils que l’on donne à un auxiliaire de vie débutant sa carrière ! Et d’après Corinne c’est loin d’être le plus facile à appliquer. “Je garde la distance qu’il faut garder avec mes bénéficiaires mais le problème c’est qu’on ne peut pas s’empêcher de s’attacher” partage-t-elle. Pourtant, une trop grande proximité peut être une source de souffrance émotionnelle. Corinne nous l’a confié : “à domicile avec les personnes âgées, il m’est arrivé de verser quelques larmes (...) j’étais comme une éponge, j’épongeais tous leurs problèmes”. Aujourd’hui, Corinne a appris à fixer ses limites, prendre du recul et en parler quand la situation devient difficile à gérer. “J’en ai parlé à mon interlocuteur Petits-fils en expliquant que je m’attachais beaucoup et on m’a appris à garder cette distance” explique-t-elle. La distance doit être considérée comme quelque chose de positif pour soi et ses bénéficiaires. Corinne l’a bien compris : “j’ai eu le déclic à 58 ans, il était peut-être temps !” s’amuse-t-elle.

Trouver un équilibre au quotidien

Au quotidien, Corinne fait preuve de beaucoup de dynamisme et d’enthousiasme pour booster le moral de ses bénéficiaires. Impliquée et énergique, elle n’hésite pas à sortir de la routine. “Déjà qu’ils ne sont pas toujours bien, parfois ils ne sortent pas, si on n’arrive pas à les faire rire un peu, les booster un peu… je trouve que ce n’est pas une vie” explique-t-elle. Ces moments d’échange et de partage sont précieux dans sa relation avec ses bénéficiaires. Corinne a réussi à trouver son équilibre. “Bien-sûr que ton travail tu le fais bien, mais mets-toi dans la tête que ce n’est pas ta famille” se dit-elle. “Si les choses me touchent, je relativise, je prends du recul !”. Et les retours des bénéficiaires sont une grande source de satisfaction et de motivation pour elle : “ce qui me rend fière, c’est que les gens chez qui je travaille parlent tous de moi en bien à Petits-fils”. Elle conclut : “c’est ce que je n’arrête pas de dire à mes enfants et mes petits-enfants, quand je ne suis pas là on dit que du bien de moi, et ça c’est une fierté !”.