Je m’appelle Cindy, j’ai 32 ans et j’ai travaillé en maison de retraite et à domicile avant de commencer avec Petits-fils en 2021. Contrairement à mon quotidien en structure, j’aime aujourd’hui pouvoir être à l’écoute des personnes que j’accompagne et leur offrir une prise en charge personnalisée. Nous sommes là pour répondre vraiment à leurs besoins et non pas juste pour suivre une feuille de suivi. L’accompagnement se fait vraiment à leur rythme et c’est ce qui me plaît.
Les bénéficiaires que l’on accompagne ne vont pas toujours à notre rythme, il faut savoir s’adapter à toutes les situations, que ce soit simple ou pas. À partir du moment où on rentre chez eux, c’est à nous de nous adapter à eux et pas le contraire. Quand on arrive, on ne sait pas comment sera la personne ce jour-là : peut-être fatiguée, ou en forme. Comme nous, il y a des jours avec et des jours sans ! On n’est pas là pour imposer : même si on avait prévu d’aller faire des courses ce jour-là, si la personne n’est pas bien quand on arrive, on fait autrement !
Quand il fait beau, j’aime aller prendre des cafés en terrasse avec mes bénéficiaires. Ils aiment beaucoup sortir et voir du monde. Et ça, c’est quelque chose qu’on ne peut pas se permettre en structure. Je suis là aussi pour prendre le temps de les écouter et d’échanger avec eux. Parfois on est leur seule visite, si on ne fait pas de passage, ils ne voient personne.
Le plus difficile c’est quand on perd quelqu’un. Quand on est avec eux depuis le début, même si on y est préparé, que c’est la logique des choses et qu’on le sait ! On passe beaucoup de temps avec eux. On s’investit, ils s’investissent aussi beaucoup avec nous. Ça devient un peu comme une famille !
Je suis en parcours PMA et beaucoup me soutiennent, prennent des nouvelles. Pendant mes vacances, certains m’ont même appelée pour savoir comment ça se passait. Ils nous apportent beaucoup. Une dame que je suivais me disait toujours que le matin, en ouvrant ses volets, elle regardait si elle avait une cigogne qui arrivait dans son jardin pour moi. Parce qu’elle savait que mon parcours n’était pas simple. J’y pense tout le temps maintenant, dès que je vais à un rendez-vous, je pense à cette dame qui me disait qu’elle cherchait la cigogne pour moi.
Dans ce métier, on en apprend un peu tous les jours. Quand certains bénéficiaires nous racontent leur parcours, on relativise et se dit que tous les jours sont bons à prendre. Il faut profiter de chaque moment.